Arguëny Lonh
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Saurez-vous contrôler la Malédiction de l'Ange qui sommeille en vous ?
 
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 * Pris Au Piège. [OCËANY MILK]

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* Pryncë Nëmo.
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MessageSujet: * Pris Au Piège. [OCËANY MILK]   * Pris Au Piège. [OCËANY MILK] EmptyLun 1 Juin - 9:51


    * Ça ne peut pas être mon dernier jour...

    Je marchais doucement. Mes délicats sabots se soulevaient, écrasant les aiguilles de pin. Autour de moi, l'ambiance était sombre sans être totalement affolante, juste que le soleil ne parvenait pas à percer l'épaisse couverture d'arbres. Mes crins de feu se balançaient, suivant le rythme de mon encolure. Je ronflota doucement. La forêt n'était pas si silencieuse. Les oiseaux nichant des les conifères chantaient et piaillaient gaiement. Les rongeurs et autres animaux y vivaient en toute sécurité. Et moi, Pryncë, je marchais là, en leur présence rassurante. D'ailleurs, c'est quelques instants plus tard, que je compris que quelque chose n'allait pas. Les oiseaux s'étaient tu, certains s'étaient envolés d'un coup de leur niche. Les écureuils, eux, s'étaient mis à grimper en haut des cimes avec fureur. Alors, je me figea. Je n'entendais que ma respiration. Je la coupa. Et entendit une seconde respiration...

    Plus rauque. Plus forte. Alors, mon regard de feu se tourna vers un fourré, à quelques mètres de là. Et c'est là que je les vis. Deux yeux jaunes et perçants. Deux yeux de loups. Je recula, maladroit. Cela me rappelait trop de choses douloureuses. Trop de choses que j'aurais préféré oublier. Je lutta en vain contre les images qui m'assaillaient. Quand je parvins à me contrôler, je rouvris les yeux que j'avais inconsciemment fermé sous le poids de la souffrance. Le loup avait avancé de plusieurs pas, me fixant toujours. Il ne bougeait de nouveau plus. Il était grand et majestueux. Son poil gris luisait. Je secoua la tête. Que devais-je faire ? Rien. Je devais l'affronter. Mais je n'avais pas beaucoup de chance contre un loup. Car même si il était seul, je l'étais aussi. J'étais prêt à utiliser ma forme d'ange, mais je me contrôlais si peu, que s'il faut, je tomberais d'épuisement avant d'avoir pu le toucher. Alors, il se ramassa sur lui même, prêt à bondir...


    « Un jour, on m'a dit que la mort était belle. Personne n'en revient... »

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Ocëany Milk
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MessageSujet: Re: * Pris Au Piège. [OCËANY MILK]   * Pris Au Piège. [OCËANY MILK] EmptyLun 1 Juin - 19:30

. . . . . . . . . .
Ne jamais perdre espoir. Sinon, c'est l'espoir qui vous perd.
. . . . . . . . . .


    Printemps. Mot léger et fluide, grâcieux qui, en sortant des bouches des enfants, démontre que la vie n'est jamais totalemnt partie. Elle attend toujours patiement que l'hiver et son gel s'en aille, pour reprendre haleine et pouvoir montrer son éclat au monde entier. Tel est mon sentiment lorsque ce mot tournoie autour de moi, par sa présence et son image. La saison était là depuis un petit mois, environ. Mais elle semblait bien en retard car les beaux jours n'étaient revenus depuis seulement une semaine. Et Dieu ce que je regrette la froideur de la saison rude ! Cette chaleur étouffante me donne mal à la tête. Le soleil bat son plein alors que nous sommes au milieu de la journée, et si je n'ai pas attrapé un coup de soleil avant la fin de la journée, c'est un miracle. Ma belle robe baie brune brille sous les rayons lumineux, et je sens pas peau chaude tant le soleil tappe fort. Il provoque de plus une forte luminosité, et malgré que je maitrise ceci sous ma forme angélique que je haie tant, je suis aveuglée et ma progression est donc relativement difficile. Pas un seul nuage cotoneux dans ce ciel bleu azur, infini et envoûtant. Heureusement que le doux parfum des fleurs me réconforte, car je crois que j'aurais passé ma journée dans une grotte à attendre la fraicheur de la nuit. Il est pourtant bien dommage de rester à l'intérieur quand il fait si beau temps. Dominante du Clan de Rosaë, je m'étais occupée des membres avant de partir me détendre à peu, à l'équart de l'agitation des autres chevaux. Je ne m'en étais pas tout de suite aperçue, mais j'étais sortie de mon territoire, et me voilà dans celui de Jëhéran. Ces terres sont plutôt angoissante et je ne me sentais pas très à l'aise dans ces lieux inconnus. Mais tu étais là, toi, cheval à la couleur du feu. Toi ...

    J'étais avec toi dans cette forêt, depuis le début. Je ne m'en étais pas rendu compte, je te croyais avec les autres du Clan. Pourquoi donc as-tu décidé de t'avanturer si loin de nos terres ? Nous sentons tout deux cette ombre malfaisante dans les buissons broussailleux, ces deux points jaunes vifs, tels des topazes dans la nuit. Les yeux luisants et si voyants des loups du Nord. Tu paniques, et je ne sais que faire. Cet être cruel et sanglant semble te terrifier. Est-ce en rapport avec ton passé ? Je suis incapable de me souvenir de ton nom car je ne t'ai jamais parlé, juste aperçu. Tu portes l'odeur des Rosaë, et tu fais donc partie de ma « famille ». J'hésite. Dois-je venir à ton secours, sachant que je n'ai aucune chance contre ce carnivore sous ma forme d'équidé, ou rester tamise derrière les hauts arbres de la Forêt Mënyar ? Je contrôle plus ou moins bien mon Ange, mais j'ai peur. Trop peur. Ocëlyane commande tout lorsqu'elle s'empare de moi. Elle me conduit à ma perte, je le sais. Elle utilise mes pouvoirs sans me demander mon reste, utilise ma puissance pour me sauver. Mais elle me tue. Mon énergie descend beaucoup trop vite et j'ai trop de mal à lui dire stop. Plus d'une fois, elle a failli me tuer. Je titubais et j'avais la vue brouillée. Mais elle sait que si je péris, elle aussi meurt. Alors c'est à la dernière minute qu'elle lâche son étreinte et me repasse les commandes. Et dans un effort ultime, je redeviens Ocëany Milk. Cette malédiction est trop présente. Je me contrôle à peine. Mais d'un côté, je refuse de te voir périr sous mes yeux, équidé de feu. Le loup, noir, fin et musclé, s'apprétait à bondir. Vers ton encolure puissante. Non ! Les crocs dans ta chair te seraient fatals. Réagis, bon sang ! Si rapide ... L'angoisse monte en moi ... Ne perds pas espoir, défend-toi, je vais t'aider ... Mais le temps est trop court pour moi. Sauves-toi, je suis prête à mourir pour te secourir, mais je perds pas espoir. Sinon, c'est l'espoir qui te perdra.

    Le carivore est sur ton dos. Yeux embrumés par des larmes que je n'arrive pas à retenir. Vague de chagrin et de tristesse. Je te connais à peine mais tu es de mon Clan. Tu es comme une partie de moi-même. Je m'écroule à terre, absorbée par le désespoir. Puis la terreur me submerge. L'Ange veut sortir. La Malédiction revient. Je panique, mais il est trop tard. Je m'élève à quelques centimètres du sol, et la transformation opéra. Ma tête devint le visage d'une créature céleste, pâle et auréolée. Mon encolure devient un cou blanc, mon poitrail un buste fin, mes antérieurs des bras longs et minces. Mes postérieurs se métamorphosent en jambes, grandes. Mes ctins deviennent des cheveux à la couleur de l'or, mes yeux du cristal au bleu de glace, clair et gelé. Puis des ailes, blanches, se déploient dans mon dos, faisant voler quelques plumes dans les airs. Une tunique dorée apparait autour de mon corps, nu il y a quelques instants. Ocëlyane était de retour. Déjà, je me sentais faiblir. Cette transformation divine, dans mon cas en celle d'un Dieu, était relativement épuisante. Mon Ange leva ma tête, et ouvrit les yeux vers le loup. Un regard assassin s'affichait. Puis je la sentit se reculer. Elle me murmura que c'était mon combat, pour une fois. Alors je sentis d'autres loups arriver. La meute venait d'arriver, entendant le glapissement apeuré du premier. Je me concentre, et je me mets à briller fortement, une aura dorée se crée autour de moi. Une nappe d'énergie apparait entre mes deux mains, et se concentre en une sphère aveuglante. Protégée par ma barrière incolore, la lueur ne m'atteint pas, et d'un mouvement de poignet, je dirige la vague luminescente vers les premiers canidés du groupe. Je sens qu'il me reste peu de temps, je faiblis. Je recommence cette action, mais à la dernière seconde, je la transforme en eau gelante. Je titube, et je n'arrive pas redevenir jument. Je panique, et sens Ocëlyane revenir à la charge. Mais cette fois, d'une manière douce. Intérieurement, elle me sourit et me dit que tout va bien. En effet, alors que je me sens aller, je la sens amorcer la transformation en équidé. Je m'écroule à terre, soufflant comme une forge. A la place de la meute, je n'aperçoie que des ossements immondes. Je vois aussi le cheval de feu, sein et sauf. Je lève difficilement ma tête vers lui, et lui murmure quelques mots avant de m'évanouir. « Je suis contente de voir que tu n'as rien. Quel est ... Ton ... nom ... ». Le dernier mot fut à peine audible, et j'espère qu'il les a entedu quand même. Je plonge alors dans le pays des rêves. Endolorie et altante, je suis épuisée. Mais Ocëlyane me rasssure, et m'apaise. Elle me dit que je me suis bien battue. Elle est contente. Pour la première fois, je la vois comme mo amie. Et lui dit merci. Peut-être que cette Malédiction n'en ai finalement pas une. Mais j'ai tant peur de ne pas me réveiller ... Je me suis si faible et j'ai tant de mal à réfléchir ... Est-ce donc sa de mourir ? Si peur ... De quitter le monde. D'abandonner les siens. Si peur ... De mourir.
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MessageSujet: Re: * Pris Au Piège. [OCËANY MILK]   * Pris Au Piège. [OCËANY MILK] EmptyLun 1 Juin - 20:34




    * Mais quand la peur & la douleur paralyse, que faire ?



    J'étais pétrifié. Paralysé. Mes souvenirs me retenaient prisonnier. J'étais fini. Au loin, j'entendais des hurlements de loups. Et celui-là, devant moi, au poil blanc comme la neige, leur hurlait en réponse. Sûrement qu'il avait trouvé une proie assez facile à tuer. Moi, je ne pouvais pas bouger. Les images défilaient devant mes yeux, m'immobilisant dans une souffrance sans nom. Le loup s'était rammasé sur lui-même. Il s'était préparé à bondir sur moi. Quand soudain, les autres loups avaient débarqué. Mais ce n'était pas cela qui avait arrêté le prédateur. Non, c'était un éclair blanc qui m'avait aveuglé. Dès que celui-ci se fut éteint, les loups n'étaient plus là. Au sol, il ne restaient que leurs ossements. Alors, ahuri, ma tête se tourna vers sa source. Ce n'était autre qu'un équidé. Enfin, pas un équidé réel. Un ange. Un ange vêtu de blanc. Pas même un ange, plutôt un dieu. Une déesse, pour tout dire. Oui, c'était une jument. Mais soudain, celle-ci, alors qu'elle flottait au sol, s'écroula. Elle redevint la jument qu'elle était normalement. Elle était baie-brune. Je l'avais déjà croisé, de tant à autres. C'était ma dominante. La dominante des Rosaë, exactement. Je ne connaissais pas son nom, enfin, je ne m'en rappelais plus. Je secoua ma crinière, encore sous le choc. Mon regard d'ambre était posé sur elle, encore agrandit par la surprise. Alors, nonchalement, je m'approcha de quelques pas d'elle. Je reprenais enfin une respiration normale. Alors, je m'ébroua doucement, et alors que j'allais ouvrir la bouche, elle me dévança. Sa voix était faible, j'entendis à peine ses derniers mots. Je vins un peu plus près, marchant de mon allure gracieuse. Alors, ma voix calme et posée s'éleva doucement, comme un murmure dans l'air du printemps.


      « Je... Merci... Je suis, Pyncë Nëmo... Et toi, dominante... ? »


    J
    e la regardais toujours, attentif à ses moindres mouvements. J'étais réellement touché qu'elle ait risqué sa vie pour me sauver. Moi, qui ne me souvenais même plus de son nom. Moi, pauvre étalon de feu. Je l'observais toujours. Mon regard brûlant l'étudiait doucement. Je frémis au souffle du vent comme si j'étais surpris. Alors, encore un peu sous le choc, ma voix gracieuse toujours s'éleva de nouveau.


      « Merci... vraiment. »


    [ Je suis vraiment, vraiment désolée, j'espère que ça te va =/ Niveau lignes, c'est pas du tout à la hauteur, j'suis désolée fsfs45 ]
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MessageSujet: Re: * Pris Au Piège. [OCËANY MILK]   * Pris Au Piège. [OCËANY MILK] EmptyLun 1 Juin - 21:27


[T'inquiète ma Prymo, fais comme tu veux, y'a quelques mois j'en faisait pas plus que toi ^^]

. . . . . . . . . .
La mort doit être un voyage formidable, puisque personne n'en revient
. . . . . . . . . .




    Un noir total. J'étais incapable d'ouvrir mes paupières, si lourdes et douloureuses. J'avais si mal à ma tête, le moindre bruit était un enfer, tant j'avais l'impression qu'elle était sur le point d'exploser. Mon corps était meutri, comme si tous mes os étaient cassés, mes muscles déchirés et ma chair en lambeau. Comme si j'étais compressé dans un éteau dont il était impossible de se libérer à moins d'accepter le sort le plus sinistre du monde. Mais c'est étrange, je n'est pas mal. Je sens que je suis incapable de faire le moindre geste, ni de voir, entendre ou parler, mais mon être n'est pas douloureux. C'est comme si j'étais sur du coton, que tout est insensible. Je flotte parmis les nuages de mon esprit brumeux, et je ne comprends rien à ce qui se passe. J'essaye de respirer, geste si automatique, car je m'étais aperçue que cet automatisque s'était arrêté. Mais rien ne venait, mes poumons n'aspiraient plus l'air frais. Rien. Que du noir autour de moi. Mais je suis si bien ... Aux côtés d'Ocëlyane, si douce et apaisante. Comment ai-je pu la considérer comme un monstre, une Malédiction ? Si adorable et rassurante ... Je sens qu'elle me murmure des mots, qu'elle me réconforte. Mais j'entends aussi une autre voix, si lointaine, me remerciant et me demandant mon nom. Mon Ange sourit, attendant sûrement ma réaction. Mais je me sens trop faible pour parler, ou pour répondre. Et la douleur de mon crâne s'est évanouie, laissant place à l'énervement. Pourquoi cette voix me tirait-elle de mon rêve éveillé ? J'essaye de me débattre pour la faire fuir mais je suis incapable de bouger la moindre parcelle de mon corps. Puis je sens Ocëlyane devenir inquiète. Elle pense être intervenue trop tard, qu'elle a fait fausse route en me passant les commandes. Elle a eut confiance en moi et j'étais en train de m'éteindre. Je ne comprends rien de tout ce qu'elle raconte. J'essaye de la consoler car je vois qu'elle va mal. Puis la voix s'élève à nouveau, toujours si distante. Et les pleurs de ma forme angélique en moi. Puis tout me revient. La balade. Les loups. Ma métamorphose. Mon utilisation des pouvoirs qui me sont conférés. Et le désespoir lorsque je n'avais pas réussi à redevenir jument. Le cheval de feu. Mon épuisement ... L'autre devait sûrement être en trainde contempler mon corps, attendant une quelquonque réponse. Je voudrais te parler, étalon rouan, mais je suis incapable. Immobile sur le sol glacial. Inerte. Oui, je sens le froid envahir mon être décharné. Lefin filet de sang s'écoule alors de ma boucje entrouverte, colorant mes fines lèvres noires d'une couleur pourpre inquiétante. Ma tête est de nouveau martelée, mon corps horriblement douloureux. Je souffle fort et vite, je tousse, m'étouffant avec ma propre émoglobine. Je souffre en silence, hoquetant de temps à autre. Ocëlyane pleure, et moi je reste impuissante face à ma perte. A ma douleur. A mon âme qui quitte peu à peu ma chair. A mon agonie. A ... Ma mort. Oui, je mourrais douloureusement à cause de cette Malédiction ancêstrale. Comment ai-je pu ressentir de la compassion et de l'amitié pour toi, Ange maudit de ton innocence ? Tu causes ma mort et la tienne par la même occasion. Tu me tue tout en gardant ta blancheur d'âme et d'esprit. Est-ce ça la pureté à vos yeux divins ? Tu me dégoûtes. Est-ce ça mourir ? Souffrir en attendant de ne plus rien sentir ? Être tordue de douleur par des spasmes violents et affreux, sentir son sang dégouliner par des plaies s'ouvrant sans raison, entendre son coeur battre tantôt à tout rompre et tantôt faiblement ? Sentir ses forces s'évanouirent sous le regard désemparé d'un étalon de son Clan, celui de Rosaë ? J'aierai tant te chuchoter un au revoir, étalon de feu. Mais impossible. Une lumière blanche m'enveloppe doucement, dissipant la douleur insoutenable. Je m'en vais, c'est fini. Adieu. J'espère que plus jamais tu ne seras confronté à des loups aussi ignobles. Je me sens m'envoler vers les êtres divins et célestes des cieux. Puis ta voix. Anxieuse. Je n'ai pas le droit. Pas maintenant. Trop jeune. Trop innocente. Trop ignorante. Trop de responsabilité. Trop de vie ...

    J'ouvre brusquement les yeux, un regard vide et dénué de sentiments si ce n'est que la douleur oppressante. « Ocëany Milk. De rien ... ». Je réponds à toutes tes questions en quatre mots. Je suis parcourue de spasmes tellement violents que mon corps se soulève à chacun deux, me faisant cracher du sang. Cette émoglobine s'étale aussi autour de mon corps, tachant l'herbe et le reste de la végétation d'un rouge carmin affolant. Mon regard reprend peu à peu sa couleur noisette, et avec de grznds efforts, je lève ma tête lourde vers mes flans. Ce que je vois alors m'horrifis. Je saigne, à de nombreux endroits. Ma cage toracique est douloureuse, sûrement une ou deux côtes cassée dans ma chute lorsque je suis redevenue jument. Malédiction mortelle. Trop faible pour me lever. Et j'avais si soif ... Ma gorge desséchée était horrible. Je pris sur moi pour murmurer une petite phrase, la chaleur brûlant ma trachée. « De l'eau ... Je t'en supplie ... Pryncë Nëmo ... ». Je faisait tant pitié ! Ma fierté était en ruine. J'avais sauvé cette étalon au péril de mon honneur. Et maintenant, c'est ma vie qui souintait de mes plaies béantes. Ma vie qui s'échappait par le sang et la soif, la faim et la fatigue. Pourtant je n'ai pas le droit. Pas le droit de mourir. Mais je suis obligée de me reposer, je ne tiens plus, même allongée. J'ai mal et certaines de mes blessures ont besoin d'être soignées d'urgence. Alors je ferme les yeux, et le sommeil m'emporte aussitôt.

    Mais je n'arrive pas à dormir. Je sens que la mort plane. Non, je ne dors pas, je suis évanouie. Je n'arrive pas à revenir dans le monde réel. Je vis dans celui de mes pensés. Je veux tant m'évader quelques instant ... Mais je sais que ça ne sert à rien. C'est trop tard. Je perds trop de sang ... Il ne reste que quelques heures à peine. Autant que je pense à de bons souvenirs ... Mais Ocëlyane guette. Elle profite de ma faiblesse. Si elle me métamorphose, ma mort sera imminente. Pourtant, je sens qu'elle a pris le dessus. Trop tard. Adieu, tout le monde. Ma peau change de texture et tout mon organisme se transforme pour devenir celui d'un ange. Toujours évanouie, je flotte au dessus de la terre, les bras battant, la tête sur ma poitrine et mes cheveux bougeant au rythme de la brise. Le vent de printemps. Je l'aime tant ... Ocëlyane crée le bouclier qui atténue le choc. Je sais que je ne vais pas tenir lontemps avec cette magie autour de moi. Cette saison. Je veuix en profiter avant ma mort. Me laisser aller ... Puis un déclique. Je comprends tout à coup. Ce bouclier me permet de me ressourcer ; m'empêcher le sang de couler le temps de me faire comprendre que la vie est trop précieuse pour être ainsi jetée aux oubliettes. Ocëlyane soupire de soulagement. Je suis de nouveau jument, debuot, tremblante. Assoifée. Je vois flou, mais arrive à distinguer Prymö. Je m'approche difficilement de lui, demandant à nouveau de l'eau. Perdue dans la brume des pensés, je résiste pour ne pas sombrer à nouveau dans un semi-coma.
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* Pryncë Nëmo.
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MessageSujet: i   * Pris Au Piège. [OCËANY MILK] EmptyMar 2 Juin - 19:13


    * Mais ce voyage vaut-il réellement la peine d'être vécu... ?


    J'ai peur. Je tremble à présent. Moi, bel et fier étalon de feu. Tremblant comme un poulain nouveau-né. J'ai presque froid. La jument est au sol, et ne me répond pas. Pourtant, j'ai vérifié, elle respire. Un peu. Parfois vite, parfois tellement doucement que j'ai peur de ne plus voir ses flancs bruns se soulever. J'avais peur pour elle, et pourtant, au fond de moi, je savais que ce n'était pas ça qui me mettait dans cet état. D'accord, elle était de mon clan, d'accord c'était une jument, mais... ça n'aurait pas dû me terrifier ainsi. Cela n'aurait pas dû ouvrir les portes à la peur et à la panique. Car la peur est la pire des amies. Elle s'insinue en vous jusqu'à la moelle. Le second degrès est la panique. Autant vous dire que, si vous paniquez devant un ennemi, vous étiez finis d'avance. Mais moi, pourriez-vous dire, je n'étais pas face à un ennemi, non ? Eh bien si. Un ennemi imprévisible. Un ennemi si dur et froid qu'il vous faisait trembler. Un ennemi si fort qu'il pouvait vous terrasser. Mon passé...

    Mais alors, pourquoi ? Pourquoi revenait-il à ce moment-là, où j'avais le plus besoin de ma présence d'esprit ? Tout simplement parce que j'avais devant moi une image que je n'oublierais jamais. Une image qui me rappelait tant d'autres. Trop, même. Oui, ne revoyais-je pas, derrière cette jument au sol, qui saignait de toute part, et après-tout, cela était la faute aux loups, non ? Ne revoiyais-je pas, derrière elle, l'image de ma mère quatre ans plus tôt ? Ou celle de Swallow, la jument que j'aimais ? Ou bien celle de ma soeur tant chérie ? Ou aussi bien de n'importe quelle jument ayant appartenu au troupeau où j'étais ? Ma respiration devint haletante. J'allais entrer dans une de ces fameuses crises où tout devenait flou. Où je devenais violent. Où je n'étais plus moi-même. Même Prymö n'était plus là. J'étais un étalon fou dévoré par son passé. Un jour, je coulerais...

    Je réussis à reprendre une respiration convenable. De peu, j'avais échappé à la crise de panique et de douleur. L'image de la jument au sol faisait ressortir en moi de terribles souvenirs. Alors, fermant les yeux, je restais là, debout à attendre. Attendre quoi ? Attendre d'entendre sa voix. Je ne pouvais pas la voir mourrir ainsi sous mes yeux, de plus que j'étais impuissant. Cette image, voire la jument brune mourrir sous mes yeux, me serait peut-être fatale. Elle mourrait, cette image resterait gravée, et ma raison se perdrait. Alors j'étais là, les yeux clos, crispé et tremblant, n'attendant qu'une chose : que sa voix s'élève. C'est alors que quelques minutes qui me parurent interminables, elle parla enfin. Elle me remercia et me dit son nom. Ocëany Milk. Un bien joli nom pour une si jolie jument. Alors, mes yeux se rouvrirent, rallumant la flamme dans mon regard d'ambre. Je riva mon regard sur elle. J'ouvris la bouche et elle me devança de nouveau. Elle me demanda... de l'eau. Alors, je grimaça. Comment pouvais-je être si incapable ?! Je m'en voulais, alors qu'après un hochement de tête, j'avais fais volte-face et je m'étais enfoncé dans le sous-bois.

    J'arracha une feuille de patience, ces grandes feuilles plates et mornes. Je pris les deux bouts entre mes dents, et partit en quête d'un point d'eau. J'en trouva quelques mètres plus loin, dans une flaque fraiche que la pluie des nuits précédentes avait laissé là, abandonnée. Je plongea la feuille en forme de coupelle dedans et la remonta. Ca marchait, l'eau restait plus ou moins à l'intérieur. Alors, je repartis dans le trot le plus léger que je pouvais, pour éviter les secousses et ainsi éviter que l'eau ne se déverse ridiculement sur le sol. J'arriva près d'elle, quelques gouttes d'eau sur mon poitrail ardent. J'évitais de regarder ses blessures béantes d'où s'écoulait un liquide pourpre et chaud. Alors, je me posta devant elle, gardant le silence à cause de la feuille que je tenais. Je ne savais pas bien pour quoi elle voulait de l'eau. Je la retrouva jument, et non ange et n'eut donc aucune idée de sa transformation. J'attendis qu'elle prenne ou incline la feuille pour boire, ou bien panser ses plaies. J'avala difficilement ma salive. Moi aussi j'avais quelques marques de griffes sur moi, quand le loup avait bondit. Mais je ne les sentais pas, un avantage. Plus important avantage alors, je ne les voyais pas non plus... Mon regard d'ambre était toujours rivé sur la jument, patient...
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MessageSujet: Re: * Pris Au Piège. [OCËANY MILK]   * Pris Au Piège. [OCËANY MILK] EmptyMar 2 Juin - 20:23

. . . . . . . . . .
On prétend tous au titre de Roi. Pourtant, le souerain, lui, ne prétend pas au titre d'ossement.
. . . . . . . . . .


    En cet instant, j'avais juste l'impression de n'être que l'ombre de moi-même. Penser était la seule action que j'effectuais avec facilité. Mon crâne, toujours sensible au bruit, était un cauchemar tant sa douleur était présente et forte. Je suis frêle et tremblante, debout, au milieu de cette clairière forestière. Dieu, je regrette de m'être aventurée ici. D'avoir tué cette maudite meute de loup. Fierté en poussière, amour-prope en paillette, honneur en conféties. A l'heure actuelle, rien ne me retenait dans ce monde, à part mon rôle. Celui de Dominante du Clan de Rosaë. Je ne voulais pas voir un être mesquin tel Lord s'appropprier mon trône. Oui, tous prétendent au titre de « Roi ». Pourtant, moi, je ne désire pas devenir ossements et chair purulente. Malgré les apparences, je veux vivre. Alors je prends sur moi. Faible, je lutte contre mon corps meutri pour rester debout, même dans une position instable. Je suis si fatiguée que je rêverais de m'endormir sur cette erbe fine mais je dois chasser cette idée de ma tête. Si je tombe, je ne me relève pas. J'ai beaucoup de courage ; mais l'espoir n'est pas immortelle. Si je suis incapable de tenir droite, alors je suis inutile, un fardeau au monde. C'est que je suis prête à rejoindre le Royaume des Morts. Mais je n'ai que sept ans, et de longues années devant moi. Mon seul objectif, à présent, était de rester debout. De ne point tomber. Me battre pour ma vie.

    Pryncë Nëmo semblait inquiet, et malgré mes paupières lourdes, je peux apercevoir ses tremblements de peur. Sûrement en rapport avec son passé. Je ne suis pas devin, mais j'arrive à comprendre certaines choses. Je n'ai moi-même pas eu l'existence facile, pourtout je n'ai aucun remord. Sauf celui d'avoir sacrifier mes jours heureux pour un étalon de feu inconnu. A un moment, je le vis partir. Alors il m'a abandonné, me dis-je. Un ingrât qui a profité de ma naïveté pour se défendre et me laissant agonisante sur le sol chaud du printemps. Le désespoir m'envahit. La soif est si grande, et la fatigue si assomante ... Mais si j'essayais de marcher, je tomberais à la renverse. Mais j'essaye tout de même d'arracher quelques brins d'herbe de mes fines lèvres noires. Puis je m'arrête, entendant du bruit. Et je le vois revenir, une feuille de patience à la bouche, remplie d'eau. Je risque immobile quelques instants, avant de faire un pas incertain vers lui. Puis un deuxième. Je trébuche, me relève vite et continue ma progression, lente et titubante. Je tends enfin l'encolure, lappant l'eau de ma langue sèche et déshydratée. La vie coule alors peu à peu en moi. Je prononce quelques mots, d'une voix un peu plus puissante et impériale que précédament. « Emmènes-moi à un poitn d'eau. S'il te plaît. ». J'espère qu'il va accepter la requète, mais en attendant, je me perds dans mes songes éveillés.

    L'avenir devant moi ... C'est loin d'être faux. Mes rêves de piraterie ne sont toujours pas exaucés. Ce voeux incroyable et irréailsable. Ce désire ardent, brûlant. Être humaine. Avoir mon propre navire, vaisseau divin, bâteau de bois soigneusement sculté. Parcourir les mers et les océans à la recherche de nouveaux horizons. Voguer au rythme des saisons. Attaquer des navires marchands pour s'enrichir. Être un pirate. Capitaine, plus exactement. Ce souhait n'est réalisé que dans mes nuits profondes, malheureusement. Il est impossible pour une jument, Déesse soit-elle, de devenir chef d'équipage. A mon grand malheur. Que des illusions. Je me rends compte que j'ai fermé les yeux, et les rouvre subitement. Lutter pour vivre. Réussir cette course contre la montre. Contre la mort, la plus formidable des adversaires.

(Sorry, pas d'inspiration ce soir u_u)
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MessageSujet: Re: * Pris Au Piège. [OCËANY MILK]   * Pris Au Piège. [OCËANY MILK] EmptyJeu 4 Juin - 17:54


    [ Si c'est ça que tu appelles pas d'inspiration... xD ]

    * Le courage est le premier mot de la survie.


    Je la regardais toujours, attentif. Je surveillais ses moindres faits et gestes, comme si ma vie dépendait de la sienne. Comme si, si son coeur cessait de battre, le mien s'arrêterait aussi. C'était faux. Seulement, j'avais une dette envers elle. Sans elle, il ne resterait de l'étalon paralysé devant ces maudits loups, que quelques ossements témoins de mon passage mortuaire ici. Elle m'avait sauvé la vie. A moi de sauver la sienne. J'avais bien vu, quand j'étais revenu, qu'elle croyait avoir été abandonné. Sur le coup, mon amour-propre en fut blessé. Mais en y réfléchissant bien, je me dis aussi qu'elle devait souffrir. Alors que ses yeux étaient clos, elle les rouvrit pour me demander autre chose, encore. Pourtant, c'était comme si j'étais à sa merci, et que je devais faire tout ce qu'elle me demandait, un peu comme un serviteur à son maître. Pourtant, je ne faisais pas cela en tant que serviteur, et je ne la voyais pas comme mon 'maître', même si elle était ma dominante. Elle, ell rêvait peut-être de pirates et d'océans déchaînés. Moi, mon rêve depuis que j'étais ce petit poulain de feu, avait été de voler. Oui, aussi absurde qu'un cheval sur un bateau. Si irréalisable, un cheval volant. Bien sûr, quand Prymö prenait possession de mon corps, même si j'avais des ailes, je ne pouvais que flotter. Très rapidement, j'étais tellement épuisé que je m'écroulais avant d'avoir fait un pas. Alors, voler... Non, moi ce dont je rêvais, c'était de voler comme un oiseau. Libre, à tout jamais...

    Revenant à la réalité, je tourna mon regard d'ambre vers la jument brune. Après un bref hochement de tête, je serra mes lèvres pour ne pas grimacer. J'étais affaiblit et quelque peu blessé par endroit, et soutenir la jument jusqu'au point d'eau ne fut pas facile, mais je réussis tout de même, la soutenant du mieux que je le pouvais. Je relâcha mes efforts une fois arrivé à la vaste flaque d'eau de pluie. Ce n'était ni une rivière, ni un lac, mais il fallait s'en contenter. Heureusement, son eau n'était pas boueuse, juste un peu opaque, rien de plus. Je fis quelques maladroits pas de côtés, épuisé. Je sentis mes membres se dérober sous mon poids et me coucha rapidement. Je ferma doucement les yeux. Si Ocëany avait besoin de moi, elle n'avait qu'à me héler. Mais derrière mes yeux clos, les images se propageaient avec ardeur. Je crissa des dents une fois, tant je les serrais avec répulsion. Pourquoi mon passé me torturait-il ainsi ? Ne serais-je donc jamais en paix... ?




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